Actualité de l’Observatoire

1 800 jeunes prennent la parole en faveur d’une société plus juste

Record battu ! Malgré un contexte compliqué qui incite à la distance et rend plus difficile le travail en groupe, 1 800 jeunes et leurs accompagnants se sont investis dans la 8e édition du Prix « Jeunesse pour l’égalité » organisé par l’Observatoire des inégalités. Bravo pour votre mobilisation.

Publié le 9 février 2021

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Il en fallait vraiment beaucoup pour démotiver les participants au Prix « Jeunesse pour l’égalité ». Dans un contexte sanitaire extrêmement difficile, nous avons eu la bonne surprise de découvrir que 1 809 jeunes se sont inscrits à la 8e édition de notre concours clos depuis le 31 janvier dernier. Une centaine de plus que l’an dernier, alors que nous nous attendions à une diminution. Notre jury va examiner avec attention les 426 affiches et 96 vidéos reçues (soit 522 créations contre 494 l’année précédente). Il sélectionnera une cinquantaine d’œuvres finalistes que nous vous dévoilerons début mars avant la remise des prix qui aura lieu fin mars.

Notre concours semble avoir ouvert une fenêtre d’expression par temps de confinement, et les 11-25 ans ont saisi l’occasion. Cet engagement en faveur d’une société plus juste, sous forme de réponses ou de critiques à la question « Quand on veut, on peut ? », thème de notre concours cette année, est pour nous une lueur d’espoir. Le signe que la lutte contre les inégalités mobilise, toujours davantage, une jeunesse pourtant confinée et parfois isolée.

Un porte-voix pour les 11-25 ans

Les 522 œuvres créées par les participants au concours ont chacune un message à transmettre sur des sujets qui touchent leurs auteurs. Ils s’emparent à bras-le-corps de la cause de l’égalité femmes-hommes, l’un des thèmes les plus abordés depuis plusieurs éditions. De nombreux jeunes s’expriment aussi sur le racisme et manifestent leur incompréhension ou leur colère à propos des discriminations subies par une partie de la population. Deux sujets, il est vrai, à forte résonance médiatique cette année, sur lesquels les 11-25 ans, que l’on n’entend que trop peu souvent, ont des choses à dire également.

D’autres sujets ont été mis en avant par les jeunes participants comme la question du handicap, de la grossophobie, de l’homophobie ou encore de la transphobie. Ils transmettent un désir d’égalité sans conditions pour les personnes qui subissent des discriminations en raison de leur différence par rapport à des normes imposées par la société. Normes fortement mises en question par les candidats.

Les « jeunes pour l’égalité » pointent également du doigt les trop nombreux domaines où les inégalités se manifestent encore : l’éducation, la santé, les loisirs, le travail ou le logement. Les inégalités sociales sont aussi mises en avant : la précarité et les inégalités de richesse sont abordées par de nombreux groupes dans leurs créations. Pas un sujet n’échappe à leurs regards aiguisés. Venue des quatre coins de la métropole, d’outre-mer, et même d’Allemagne, d’Espagne, de Guinée ou de Turquie, leur parole nous est chère : elle appelle à plus de tolérance et de bienveillance. Des mots que le monde des adultes semble oublier, qu’il laisse volontiers à l’enfance ou aux « bisounours », et pourtant...

Une jeunesse consciente et motivée

Le thème de l’édition 2021 de notre concours « met les pieds dans le plat » et interroge l’égalité des chances. Ni dupes, ni fatalistes, les jeunes se sont saisis de la question. Un groupe de participants de Marseille nous répond : « quand on veut, on peut ? Si ça pouvait être aussi simple que ça… ». Dans les Hauts-de-France, on nous confie : «  on a réfléchi tous ensemble sur les barrières qui empêchent des gens de réussir. On ne savait pas tout. On a étudié l’affiche en classe, le point d’interrogation nous a posé problème. On a eu du mal à en comprendre le sens. Et après nos échanges, on a découvert des inégalités pas forcément évidentes ». Loin des considérations méritocratiques, une grande partie des œuvres critique une société de compétition plutôt que d’entraide, et souhaite aborder la réussite de manière plus collective qu’individuelle. Certaines œuvres, quant à elles, invitent à renverser la table, à y croire coûte que coûte, à changer les règles du jeu et à refuser de rentrer dans des cases. Sans s’opposer, ces deux angles de réponses sont complémentaires et traduisent une vraie volonté d’égalité, qu’elle soit des chances, des places ou de traitement. Eugénie, 17 ans, pense « qu’il est important de faire participer la nouvelle génération à ce type d’action car c’est à nous, les jeunes, de faire changer les problèmes sociétaux. Personnellement, ce concours m’a aidée à me questionner davantage sur les inégalités et, quel que soit le résultat du concours, cela aura été bénéfique pour moi. L’inégalité est un problème majeur dans notre société et c’est en agissant grâce à des petites actions que l’on construira demain un monde meilleur ». Voilà qui invite à l’engagement !

Ce qui va se passer maintenant

  • Mi-février : notre jury, composé de membres de l’Observatoire des inégalités, se réunira pour choisir les œuvres finalistes.
  • Début mars : nous préviendrons les finalistes par mail, et nous les révélerons sur notre site Internet, ainsi que sur les réseaux sociaux de l’Observatoire des inégalités. Toutes les vidéos et affiches finalistes seront mises en ligne sur notre chaine YouTube et notre « Affichothèque ». Restez attentifs !
  • Le 24 mars : en fonction du contexte sanitaire, la cérémonie de remise des prix aura lieu à Paris, ou à distance. Lors de cette journée, nous annoncerons les équipes lauréates de l’édition 2021 et leur remettrons leurs prix.

Toute l’équipe de l’Observatoire des inégalités remercie chaleureusement l’ensemble des participantes et participants pour leur engagement contre les inégalités.
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Le Prix « Jeunesse pour l’égalité » est organisé avec le soutien de :

Date de première rédaction le 9 février 2021.
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